« Les collaborateurs de la BPS sont allés au front pour sauver nos entreprises. Merci ! »
Alors que la période de crise sanitaire du COVID-19 se poursuit André Joffre, Président de la Banque Populaire du Sud, considère que la banque coopérative a été au rendez-vous de cette situation inédite en débloquant des moyens très importants dans des délais les plus brefs. La Banque Populaire du Sud est aussi là pour relancer la machine, car les crises, accélératrices de tendances, offrent des opportunités à saisir… Entretien !
Plein Sud / Spécial Sociétaires : Comment la Banque Populaire du Sud, banque coopérative mutualiste, a-t-elle réagi à cette crise du COVID-19 et au confinement induit ?
André Joffre : Cette crise, nouvelle par son ampleur, montre justement que le modèle coopératif est particulièrement résilient. Il est en capacité de s’adapter à la situation dans des délais très courts. Ce modèle décentralisé, proche des clients, a permis une très forte réactivité dès les premiers soubresauts de la crise avec la mise en place extrêmement rapide de reports d’échéances de prêts de façon automatique pour l’ensemble de nos clients professionnels, sur un même pied d’égalité.
PS/SS : La banque a donc su répondre « présente » ?
AJ : Oui, elle a assuré la continuité de ses services dans l’urgence. On en parle peu dans les médias, mais les collaborateurs des banques sont allés eux aussi au front au service des clients. Nous avons, bien sûr, veillé à ce qu’ils travaillent en totale sécurité sanitaire. Il faut les remercier du fond du cœur. La grande majorité de nos agences est demeurée ouverte pour recevoir, rassurer, conseiller nos clients et pour travailler les dossiers, trouver des solutions et distribuer de l’argent aux entrepreneurs. Les équipes ont été exemplaires. Je leur adresse un grand satisfecit. Les clients s’en souviendront. Je suis certain que cette gestion de crise va redorer l’image des banques, et notamment coopératives, comme la Banque Populaire du Sud.
PS/SS : Comment voyez-vous l’évolution de la crise sur le plan économique ?
AJ : C’est aujourd’hui difficile à entendre, mais toutes les crises ont des effets positifs. Elles permettent d’améliorer certaines choses, de détecter des signaux faibles qui finissent, à terme, par se généraliser. Les crises sont des accélérateurs de tendances. À n’en pas douter, la reprise s’activera autour de trois piliers : la santé-environnement-biodiversité, le développement numérique, et enfin la relocalisation des activités… autant de tendances qui pourraient profiter à nos PME locales et à nos agriculteurs. Le territoire de la Banque Populaire du Sud est ainsi riche de talents dans le domaine de la santé, à Montpellier avec le pôle de compétitivité EurobioMed, ou bien encore dans celui des énergies renouvelables, à Perpignan avec le pôle DERBI. Regardez le numérique ! En quelques jours, les entreprises – dont la Banque d’ailleurs – ont su créer des liens digitaux entre salariés et clients pour accélérer le télétravail, les réunions à distance ou encore les formations. Nous avons sur notre territoire des entreprises et des start-up du digital très performantes qui peuvent tirer leur épingle du jeu.
PS/SS : Quid de la relocalisation ?
AJ : C’est un fait. La notion de circuits courts devrait durablement s’installer. Ce qui était auparavant balbutiant devrait devenir banal. La Banque Populaire du Sud est synchrone avec ces évolutions, c’est même son fondement. Notre Maison finance depuis plus de 100 ans les entreprises du territoire et les prestataires locaux avec l’épargne locale. Et quand les entrepreneurs d’ici auront des opportunités à saisir dans l’après-crise, nous serons là ! La Banque Populaire du Sud est un peu comme une entreprise citoyenne à mission humaniste qui réinvestit la quasitotalité de ses bénéfices pour financer le développement du territoire. Un modèle qui devrait faire florès à l’avenir.